Métier

ATELIER

Dans mon atelier, c’est là que tout prend forme, sur mon établi, dans un espace ouvert où la lumière naturelle dialogue avec les copeaux de bois.

Je documente en profondeur chaque sujet que je vais sculpter.
Quand je travaille un animal, je cherche à comprendre son comportement, son environnement, sa manière de se mouvoir.
Je regarde des documentaires, je lis, je m’imprègne, pour pouvoir transmettre du vivant, pas seulement une silhouette figée.

Je commence par assembler mes pièces de bois souvent locaux (chêne, frêne, noyer, hêtre...) puis je les colle, je les découpe, je dégrossis à la tronçonneuse.
Ensuite, je passe à la finesse : outils pneumatiques, puis ciseaux à bois, dessin… etc.

Je travaille lentement. Pas par manque de rythme, mais par respect pour la matière. Il faut du temps pour écouter le bois, sentir ce qu’il veut bien révéler. Chaque coup de ciseau a son importance. Il n’y a pas de retour possible.C’est cette concentration, ce calme intérieur, que j’essaie de faire transparaître dans mes pièces.

Je peux passer des heures sur le ponçage, car toute la beauté d’une œuvre réside dans l’accroche de la lumière et la douceur des formes.

À la fin, selon l’œuvre, je vernis, je teinte, ou je peins. J’intègre parfois d’autres matières pour accentuer une émotion ou une idée.
Car au fond, une sculpture, c’est aussi une histoire que l’on raconte. Et l’histoire compte autant que l’objet : c’est elle qui fait rêver, c’est elle que l’on emporte avec soi.

« La sculpture, c’est l’art de rendre visible ce que l’on sent mais qu’on ne voit pas encore. »
Rodolphe Lathuilière